Extrait de la chronique de la mondialisation de l'essayiste français, Guy Sorman:
La
croissance allemande en 2007, gravite autour de 2, 7%
contre 1 ,7% chez nous. Cette embellie est tirée
particulièrement par les exportations tandis que la
consommation interne reste stable. Exportations ...en Euros.
A ce mini miracle allemand, deux
explications, l’une qui tient aux entreprises et l’autre à
la politique économique:
La
puissance économique de l’Allemagne tient au grand nombre
d’entreprise moyennes de haute technologie, spécialisées
dans les biens d’équipement.
Mais
aussi, le gouvernement de Grande coalition engrange les bénéfices
des décisions impopulaires qui furent prises par Gerhard
Schröder. En 2004, 2005, celui-ci a réduit les déficits
publics (maintenant disparus) , diminué le nombre des
fonctionnaires, abaissé les impôts sur le revenu et sur
le travail, retardé l’âge de la retraite, réduit
la durée des allocations chômage. Tout ceci a abaissé
le coût du travail, restauré la marge compétitive
des entreprises. Des « mini réformes », rien de spectaculaire, mais des signaux qui tous vont
dans le même sens: s’adapter au marché mondial ou
stagner.
Angela
Merkel n’a pas remis en cause ce retour aux équilibres
financiers. Paralysée par la Grande coalition, elle n’a
pas non plus accéléré les réformes, ce qui laisse tout de même planer un doute sur la
persistance de la reprise allemande.
Mais
l’expérience est claire: la baisse des prélèvements
publics relance la croissance.
Pas
besoin de réunir des Commissions d’experts sur le sujet : la
preuve par l’Allemagne (entre autres nations) suffit. Ou devrait
suffire .
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