Une centaine d’économistes américains (dont cinq prix Nobel), ont signé un
texte mettant en garde Obama contre des mesures de
nature à plonger l’économie US dans une Grande Dépression, comme en 1930
et pour les même raisons. Voici le texte intégral :
Barack Obama soutient que ses propositions d’augmenter les impôts et de suspendre les accords commerciaux internationaux seraient au bénéfice de l’économie américaine.
Il n’en serait rien. L’analyse économique
et l’expérience historique montrent qu’elles auraient l’effet inverse.
Elles réduiraient la croissance économique et diminueraient le nombre
d’emplois aux Etats-Unis. De plus, dans une économie américaine affaiblie
par la crise financière, l’effondrement de l’immobilier et les hauts prix
de l’énergie, ses propositions feraient courir un grand risque
de plonger l’économie dans une profonde récession. Ce sont exactement
ces mêmes mesures malencontreuses de hausse des impôts et de protectionnisme,
prises au début des années 1930, quand l’économie américaine était fragile,
qui ont lourdement accentué la sévérité de la
Grande Dépression.
Nous
sommes très préoccupés par l’opposition de Barak Obama
aux accords commerciaux en cours
avec la Colombie et l’Amérique Centrale, ou aux accords déjà conclus avec
le Canada et le Mexique. Les exportations des Etats-Unis vers les pays
étrangers créent des emplois pour les Américains. Les importations font
que des biens sont disponibles pour les Américains à meilleur prix, elles
profitent en particulier aux familles et aux personnes à faibles revenus.
Le commerce international est aussi une puissante source de vigueur dans
une économie qui en manque. Pendant le second trimestre de cette année,
par exemple, l’augmentation du commerce international a fait bien plus
pour stimuler l’économie US que le paquet « relance » du gouvernement
fédéral.
De
façon assez drôle, plutôt que de soutenir le commerce international, Barak
Obama propose encore maintenant un autre paquet relance qui
aurait peu d’effet sur la croissance économique. Et sa proposition de
financer le paquet avec des impôts supplémentaires sur les produits pétroliers
augmenterait directement le prix du carburant et réduirait l’exploration
et la production.
Nous
sommes également préoccupés par ses propositions d’accroître les taux
d’imposition sur les revenus du travail et de l’investissement. Ses hausses
d’impôts sur les dividendes et les gains en capital réduiraient l’investissement
et feraient une coupe dans les épargnes de millions d’Américains. Ses
propositions d’augmenter les taux de l’impôt sur le revenu et des cotisations
sociales découragerait la création et l’expansion des petites entreprises,
et réduiraient l’emploi et le revenu disponible, de
même que son projet de charges sociales sur les entreprises déboucherait
sur une assurance maladie coûteuse.
Après
avoir enregistré la critique économique de ses propositions, Barak Obama a apparemment laissé entendre à quelques personnes qu’il
pourrait remettre ses hausses d’impôts à 2010. Mais c’est une erreur de
penser que ce report éviterait les dommages
que ces hausses feraient subir dès aujourd’hui à l’économie. La perspective
de telles augmentations d’impôts en 2010 est déjà un boulet pour l’économie.
Les entreprises qui se demandent si elles doivent embaucher du personnel
aujourd’hui et développer leurs activités ont des horizons temporels plus
lointains qu’une seule ou deux années, de sorte que la perspective d’une
fiscalité plus lourde à partir de 2009 et 2010 réduit l’embauche et l’investissement
en 2008.
Au total , les propositions économique de Barak Obama portent tort à l’économie américaine. Elles défient à la fois la logique économique et l’expérience économique.
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