Constat:
Certes, pour le premier ministre, l'évocation d'un état « en faillite » est d'abord un constat financier:
32 milliards d'€ de déficit pour l'exercice 2006, une dette publique cumulée qui représente 64,2% de notre PIB, l'équivalent de 1,200 milliards d'€, auxquels s'ajoute la dette des comptes sociaux, un impôt sur le revenu couvrant à peine les seuls intérêts de la dette.
Mais ce constat est aussi celui d'une faillite idéologique: celle d'un « état providence », omniprésent mais incompétent, bureaucratisé à l'extrême, contesté dans son autorité, incapable de remplir ses promesses en matière de justice sociale.
Analyse:
Le meilleur des états est celui qui se cantonne aux prérogatives régaliennes aux compétences strictement limitées, en particulier en matière de police, justice et défense nationale.
Seul le marché, et donc la concurrence entre ses acteurs, permet d'optimiser l'offre de biens et services, y compris ceux communément admis (en France en tous cas), comme faisant partie du « secteur public » (éducation, santé..).
Quant aux objectifs de justice sociale, ils seront d'autant mieux atteints qu'ils seront liés à une action attachée à la personne, adaptée à son handicap.
Propositions:
dérégulariser et privatiser sur une grande ampleur, les domaines gérés par l'état:
Céder les participations détenues par l'état dans des entreprises qui font partie intégrante du domaine concurrentiel (transport, aéronautique, énergie...), substituer au budget de l'éducation, une aide personnalisée permettant aux familles de choisir son établissement,
suivre et contrôler les actions de l'état:
audit des comptes par un un office indépendant d'évaluation & de contrôle des pouvoirs publics, de parlementaires et/ou par la Cour des Comptes dotée d'un véritable pouvoir coercitif, création d'un poste de contrôleur général des finances publiques, rattaché au parlement.
Réviser le statut des établissements financiers de l'état, en particulier celui de la Caisse des Dépôts et Consignation.
gouvernance et gestion du changement de l'administration:
c'est, a l'image de ce qui a été pratiqué en Grande-Bretagne, une véritable révolution culturelle qui, à la notion de service public, permet de substituer la notion de service au public: rationalisation des méthodes de gestion, mise en place de véritables indicateurs de résultats, motivation individuelle des fonctionnaires à la mise en oeuvre des meilleures pratiques, recours massif à l'informatisation...
Déléguer la gestion des entités administratives au plus près de leurs responsables exécutifs: autonomie budgétaire, liberté de choix des fonctionnaires recrutés...
supprimer les chevauchements de compétence avec les administrations territoriales.
Autoriser la mobilité géographique et administrative des fonctionnaires.
Gérer le patrimoine de l'état (en commençant par le recenser de manière exhaustive).
Multiplier les accords de Partenariat Public Privé.
Réglementer le droit de grève afin d'assurer la continuité du service de l'état.
Objectif: réduire la part des prélèvements publics dans la richesse nationale de 5% en cinq ans.
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