Etude de l'institut Montaigne:
La portée symbolique de l’ISF (Impôt de solidarité sur la fortune) va évidemment bien au-delà de son maigre poids dans les prélèvements obligatoires en France (0,5 %). Cependant, comme tous les autres impôts, l’ISF doit être jugé à son efficacité économique et sociale. À cette aune, il est assez extraordinaire qu’il existe encore. L’analyse économique montre en effet que l’ISF coûte au moins deux fois plus cher à l’État qu’il ne lui rapporte. Il constitue une source considérable de sorties de capitaux, il pèse significativement sur le potentiel de croissance économique, ne contribue en réalité que très faiblement à la redistribution et à la réduction des inégalités et aboutit même à une véritable délocalisation de la générosité en privant associations et fondations françaises de puissants donateurs potentiels. Il peut être opportun de taxer le capital intelligemment, comme c’est la pratique dans certains grands pays. Mais il est absurde et suicidaire de le taxer stupidement, comme le fait l’ISF.
par:
Laurent Blivet et Pierre Chaigneau
AMICUS CURIAE - novembre 2007
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