Extrait d'une conférence de Sir Roger Douglas, organisée par "Libertée Chérie" .
l'ex-ministre des finances de Nouvelle-Zélande travailliste, a, en 1980, entrepris une campagne de réformes sans précédents, qui ont redressé son pays d'une manière exceptionnelle.
1) Philosophie des
réformes
Les réformes de
structure doivent être pensées pour servir les individus
et non l’Etat, « les structures » ou « les
groupes d’intérêt ». Il faut rappeler les
objectifs suivis plutôt que de discuter sans fin des moyens.
2) Ampleur des
réformes
Les réformes
doivent être menées par pans entiers et de manière
cohérente. On voit alors émerger une attitude nouvelle
: Les gens acceptent les réformes si et seulement si personne
ne préserve ses privilèges ! C’est à ce moment
que vos opposants deviennent vos plus fervents supporters, quand ils
souhaitent que ceux encore « épargnés » par
les réformes « y passent aussi » !
3) La vitesse
Il ne faut pas donner aux
groupes de pression l’occasion de protester trop longtemps : Il
faut aller vite !
4) La visibilité
C’est l’incertitude
qui tue les réformes, pas la vitesse. La visibilité que
vous donnez dans le rythme et l’ampleur des réformes permet
aux individus de prendre leurs décisions d’adaptation au
plus vite, plutôt que de les laisser dans le flou pendant
plusieurs années.
5) La cohérence
Si les gens pensent que
vous pouvez changer de ligne alors ils passeront leur temps à
essayer de vous influencer et de vous faire reculer, plutôt
qu’à trouver les moyens de s’adapter à ce qu’ils
ne peuvent changer.
6) La logique des
réformes
Les réformes de structure ont leur
propre logique interne : celle de l'économie.
7) La
pédagogie
Il ne faut jamais penser
que le public n'est pas capable de comprendre. Ce n'est pas vrai. Il
faut expliquer le problème, expliquer les conséquences
pour eux, dire quelle action on prend, parler des bénéfices,
mais aussi des coûts. Il ne faut pas cacher les coûts !
8) L’image du leader
Ne soyez pas nerveux, même
si vous l’êtes. Il faut apparaître calme et maître
de la situation.
9) Rappeler des
principes fondamentaux
Invoquer le combat contre les
privilèges.
Chaque privilège est forcément un
coût pour quelqu’un d’autre.
10) La relation du
leader avec l’opinion
Il ne faut surtout pas chercher à
se faire aimer.
Laissons le mot de la fin à Sir Douglas
:
« Les réformes libérales profitent d'abord
aux pauvres, car les riches arrivent toujours à s'acheter une
situation correcte, tandis que les pauvres ne peuvent que la subir. »
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