L'héliport de Paris-Issy-les Moulineaux a encore connu dimanche dernier un trafic record. Près de 100 appareils ont décollé ou atterri sur le site, au grand dam de ceux qui ont le malheur de vivre près du vrombissement des hélices.
Des nuisances sonores insupportables
pour les riverains
les deux
députés (UMP) du XVème arrondissement, le maire Philippe Goujon,
et Jean-François Lamour, ont donc décidé de
monter au créneau. « Nous allons demander au ministre
des Transports, Dominique Bussereau, la fermeture de l'héliport
de Paris, affirme l'ancien ministre des Sports. Les nuisances sonores
insupportables que subissent les milliers de riverains du site ne
peuvent plus durer. Cet héliport n'a plus sa place en
centre-ville. »
Certes, le trafic de l'héliport a drastiquement
baissé : « seuls » 11 300 hélicoptères
ont décollé ou se sont posés l'année
dernière sur le site de Balard, soit trois fois moins qu'au
début des années 1990. Les baptêmes de l'air,
exercices de pilotage et autres vols d'entraînement sont
désormais interdits. Et l'altitude plafond de vol des
appareils a été relevée. « Mais ces seuils
ne sont pas respectés », s'agace Jean-François
Lamour.
« Le problème, ajoute Philippe Goujon,
est que théoriquement les pilotes doivent suivre le cours de
la Seine ou le périphérique. Mais les vents tournants
du secteur les obligent souvent à ne pas respecter leur plan
de vol. »
Elus et associations s'accordent sur un point
: l'héliport de Paris devrait uniquement garder sa vocation «
sanitaire ». « Or les vols dédiés aux
secours, pompiers, Samu, police... ne représentent que 3 500
mouvements annuels, soit trois fois moins que le trafic actuel »,
précise Michel Riottot, le président d'Environnement
92*, membre du comité consultatif pour l'environnement de
l'héliport de Paris-Issy-les-Moulineaux, qui estime que
quelque 200 000 habitants (de Paris, Boulogne, Issy, Meudon et
Sèvres) sont concernés par ces nuisances.
Face à
ces doléances, la DGAC (Direction générale de
l'aviation civile) envisage de relever encore le palier de hauteur de
vol et de redéployer l'activité de l'héliport de
Paris vers d'autres sites franciliens : Brétigny (Essonne),
Toussus-le-Noble (Yvelines), voire La Défense.
* 60
associations de défense de l'environnement des Hauts-de-Seine.
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