ils étaient peu nombreux, à l'époque, pour soutenir le commandant
MASSOUD, résistant à l'occupation de son pays par les soldats soviétiques, mais également combattant les talibans, luttant ainsi contre une forme d'intégrisme qui préfigurait l'attentat du 11 septembre.
Alain Madelin était de ceux la:
"Nous avions un fascisme, un nouveau fascisme qui était
en train de naître après la chute du mur de Berlin.
Ce fascisme, c'était un fascisme islamiste qui défigurait
d'ailleurs une des plus grandes religions du monde. Ce n'était
pas l'Islam, c'était un fascisme islamique de la même
façon que le nazisme ou le totalitarisme soviétique
étaient une déformation de nos valeurs, ce n'était
pas nos valeurs. Nous avions un fascisme qui était en train
de naître. Nous ne voulions pas le voir. Nous aurions du
réviser au lendemain de la chute du mur de Berlin complètement
nos concepts de sécurité. Ce terrorisme, nous en
avons fait une affaire de police, une affaire de justice au lieu
d'en faire une affaire de politique. Je dis une affaire politique
parce que ce terrorisme, il y avait des foyers, parce que ce terrorisme,
il avait des Etats qui l'accompagnaient, qui le nourrissaient,
qui l'hébergeaient, qui le finançaient. Et nous
n'avons rien fait. Pire même, on savait que le foyer, le
cœur même de ce terrorisme, c'était l'Afghanistan,
l'Afghanistan où il y avait une résistance admirable
de mon ami le commandant MASSOUD. J'étais à ses
côtés dans la vallée du Panshir comme
j'étais autrefois aux côtés de la résistance
afghane face aux Soviétiques dans ce même Afghanistan.
Et je mesurais l'aveuglement total de nos démocraties incapables
de… , qui ne voulaient pas lui venir en aide alors que nous
savions déjà que les terroristes qui frappaient
à Paris même, en Algérie ou ailleurs, on les
appelait les Afghans. Donc, je dis oui vraiment, il y a eu beaucoup
d'erreurs. "
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.