publié sur : http://www.contrepoints.org/2012/11/21/105265-elections-a-lump-ethique-et-gouvernance
Que retenir de cet extraordinaire psychodrame ces deux derniers jours à l'ump ?
D'abord constater que la fraude électorale est une réalité à laquelle est confronté tout responsable politique à l'ump un jour ou l'autre.
Pour ma part, je l'ai été à l'occasion de l'élection du représentant de la fédération des Hauts de Seine en tant qu'élu « délégué de ville », aujourd'hui exclu de l'ump: Patrick Devedjian était assuré d'avoir une majorité face à l'outsider, à l'époque un candidat peu connu, maire de Saint-Cloud, jusqu'à ce que le dépouillement mette en évidence le succès de l’outsider. Nous avons pu voir ainsi le ballet de procuration, toutes signées de la même main, et toutes en faveur du même candidat remettre les choses à leur place et permettre à Patrick Devedjian, une fois élu, d'annoncer qu'il confierait « des responsabilités » au maire de Saint-Cloud pour, on l'imagine, services rendus.
Tel est un peu le scénario auquel nous avons assisté par télévision interposée, ou l'ump s' est retrouvé avec deux papas parce-que « ensemble tout est possible », aux moyens de méthodes putschistes dans un scrutin digne de certains pays bananiers, et dont le résultat acquis avec moins de cent voix d'écart est évidemment contestable, ce que n'a pas manqué de dire le candidat perdant.
Une méthode qui, à tout le moins, pose la question de la gouvernance de ce parti, et, pour répondre les termes mêmes de Fillon, des questions « morales ».
L'occasion de rappeler que l'ump n'a rien à envier sur ce plan au parti socialiste, et que chaque parti perçoit chaque année près de 25 millions de subventions de l'état, c'est à dire de nos contributions, et d'appeler à cesser ce mode de financement des partis politiques.
Tout cela relèverait d'un mauvaise farce si ces questions morales n'éloignaient pas chaque jour un peu plus les électeurs du chemin qui les amènent aux urnes ; un déficit de démocratie croissant à chaque élection ou l'abstention atteint des records inégalés, le vote blanc plus de suffrages que tous les petits partis réunis (sans pour autant être comptabilisé dans les suffrages), sans parler des votes extrémistes qui sont autant de refuges.
La deuxième observation porte sur le silence assourdissant d'une voix libérale dans ce contexte :
On cherche en vain une motion d'inspiration libérale parmi toutes celles proposées au militants ump.
Le courant « réformateur » anciennement animé par Hervé Novelli (battu aux dernières élections) est tout simplement aux abonnés absents.
A ce discrédit des élus des partis dits « de gouvernement », réponds une impatience grandissante de ceux qui payent ou subissent l'état providence.
Une situation qui n'est pas sans rappeler le mouvement historique des « Frondeurs » que les français ont vécu au 17ème siècle, en réaction à l'autoritarisme de l'état.
Entre 1600 et 1650 les dépenses de l'état ont quintuplé, et le cardinal Mazarin demande au surintendant des finances d'élargir l'assiette de nombreux impôts, dont la « taxe des aisés » (déjà) et l'édit du tarif » (1646), l'édit du Toisé...
la Fronde est aujourd'hui d'une furieuse actualité !
J'en veux pour témoignage l’extraordinaire bestiaire auquel nous avons assisté à travers les médias sociaux que sont les pigeons, vaches sardines..., témoignage de la vigueur des acteurs de notre société civile.
Frondeurs il est temps de se réunir !!
La Banque du Zimbabwe vient de lancer des billets de 10, 20, 50 et 100 …mille milliards de dollars zimbabwéens.
Les billets de 100 000 000 000 000 dollars zimbabwéens s'échangent pour... 30 dollars US!
Par un recours massif à la "planche à billet", la dictature de Mugabe a ruiné ce pays, anciennement grenier à blé de l'Afrique.
80 % des zimbabwéens sont au chômage, l’espérance de vie est désormais de 36 ans.
L'occasion de rappeler que l'’inflation est un véritable fléau économique, social et moral, car elle empêche le calcul économique (fondement de l’action humaine économique, orientée vers le futur), elle brise le lien social que représente la monnaie, et détruit donc toute chance de division du travail et de développement.
LA question de cette crise
est bien celle de l'authenticité des
informations financières et comptables publiées par les entreprises.
Pour mémoire, l'affaire Enron, a provoqué la
multiplication de règlementations, censées introduire la transparence financière la
bonne gouvernance des entreprises, et rétablir la confiance du public dans les
marchés:
loi Sarbanes-Oxley votée en 2002 par
le congrès américain,
Bâle2 en 2004 pour l'Union Européenne, IAS/IFRS, Loi de
Sécurité Financière, MIFID...
La
plupart des banques et établissements financiers se sont conformés à ces règlementations particulièrement contraignantes.
On voit
aujourd'hui les résultats!
C'était en
effet oublier qu'une règlementation, aussi contraignante soit-elle, ne saurait déceler les cas litigieux d'une comptabilité volontairement opaque, et que ces cas ne sauraient être dévoilés que si les cabinets, auditeurs mandatés aillent au delà de leur simple obligation de moyens.
Comment
obtenir, des informations financières complètes et véritables qui permettent,
à l'actionnaire de mesurer le risque de son investissement, au client (et, en
passant, au fournisseur) d'établir une relation de
confiance?
il n'y a d'autre solution que celle qui:
En s'obligeant mutuellement, les acteurs de la profession sauront faire leur police de manière autrement plus efficace que n'importe quel organisme de contrôle règlementaire.
publié dans "La Croix" du 09/10 Téléchargement la_croix_courrier_du_9_octobre_2008.pdf
Ainsi la cause est entendue:
La crise des subprimes annonce, au pire, l'effondrement du « néocapitalisme », au mieux, une intervention énergique de l'état « régulateur », sorte de chevalier blanc au secours des victimes de nos vilains patrons assoiffés de profit.
La réalité, en tout-cas la réalité politico-économique est bien différente!
C'est
bien l'interventionnisme de l'Etat fédéral américain
qui est à l'origine de ce désastre:
la moitié des hypothèques « pourries » sont, aux Etats Unis, détenues par Freddie Mac et Fannie Mae, organismes sous contrôle de l'État fédéral, légalement tenus de prendre en charge le refinancement de prêts immobiliers.
Le gouvernement fédéral a ainsi garanti pendant des décennies une politique subventionnant l'achat de logements par les catégories sociales les plus défavorisées, celles qui, en l'occurrence, présentaient les risques d'insolvabilité les plus importants.
L'Etat fédéral, est donc aujourd'hui, très logiquement, sommé de souscrire à ses engagements de garantie.
L'autre moitié des hypothèques est à l'origine d'une construction financière hautement spéculative:
Les experts financiers, toutes banques confondues, ont ainsi réussi, a mélanger les créances clients, les plus risquées comme les meilleures, sous forme de « titrisation ».
Le risque associé à ces outils sophistiqués aurait du être sanctionné par le marché, à condition de ... laisser jouer les mécanismes du marché!
Or, cédant aux pressions amicales du gouvernement, la FED, soucieuse, selon elle, de ne pas pénaliser la croissance, a maintenu artificiellement des taux d'intérêt particulièrement bas, gommant ainsi les risques des banquiers, repoussant les échéances, et du coup, entretenant la bulle spéculative.
Milton Friedman, prix nobel d'économie le disait: «confier la monnaie à la garde des politiques, c’est confier le pot de crème à la garde du chat».
Plus que la monnaie, c'est une part considérable de la politique économique des Etats-Unis dont le chat s'est régalé.
Constat:
Certes, pour le premier ministre, l'évocation d'un état « en faillite » est d'abord un constat financier:
32 milliards d'€ de déficit pour l'exercice 2006, une dette publique cumulée qui représente 64,2% de notre PIB, l'équivalent de 1,200 milliards d'€, auxquels s'ajoute la dette des comptes sociaux, un impôt sur le revenu couvrant à peine les seuls intérêts de la dette.
Mais ce constat est aussi celui d'une faillite idéologique: celle d'un « état providence », omniprésent mais incompétent, bureaucratisé à l'extrême, contesté dans son autorité, incapable de remplir ses promesses en matière de justice sociale.
Analyse:
Le meilleur des états est celui qui se cantonne aux prérogatives régaliennes aux compétences strictement limitées, en particulier en matière de police, justice et défense nationale.
Seul le marché, et donc la concurrence entre ses acteurs, permet d'optimiser l'offre de biens et services, y compris ceux communément admis (en France en tous cas), comme faisant partie du « secteur public » (éducation, santé..).
Quant aux objectifs de justice sociale, ils seront d'autant mieux atteints qu'ils seront liés à une action attachée à la personne, adaptée à son handicap.
Propositions:
dérégulariser et privatiser sur une grande ampleur, les domaines gérés par l'état:
Céder les participations détenues par l'état dans des entreprises qui font partie intégrante du domaine concurrentiel (transport, aéronautique, énergie...), substituer au budget de l'éducation, une aide personnalisée permettant aux familles de choisir son établissement,
suivre et contrôler les actions de l'état:
audit des comptes par un un office indépendant d'évaluation & de contrôle des pouvoirs publics, de parlementaires et/ou par la Cour des Comptes dotée d'un véritable pouvoir coercitif, création d'un poste de contrôleur général des finances publiques, rattaché au parlement.
Réviser le statut des établissements financiers de l'état, en particulier celui de la Caisse des Dépôts et Consignation.
gouvernance et gestion du changement de l'administration:
c'est, a l'image de ce qui a été pratiqué en Grande-Bretagne, une véritable révolution culturelle qui, à la notion de service public, permet de substituer la notion de service au public: rationalisation des méthodes de gestion, mise en place de véritables indicateurs de résultats, motivation individuelle des fonctionnaires à la mise en oeuvre des meilleures pratiques, recours massif à l'informatisation...
Déléguer la gestion des entités administratives au plus près de leurs responsables exécutifs: autonomie budgétaire, liberté de choix des fonctionnaires recrutés...
supprimer les chevauchements de compétence avec les administrations territoriales.
Autoriser
la mobilité géographique et administrative des
fonctionnaires.
Gérer le patrimoine de l'état (en commençant par le recenser de manière exhaustive).
Multiplier les accords de Partenariat Public Privé.
Réglementer le droit de grève afin d'assurer la continuité du service de l'état.
Objectif: réduire la part des prélèvements publics dans la richesse nationale de 5% en cinq ans.
Les pérégrinations de la
flamme olympique sont l'occasion de dénoncer la dictature (que
l'on avait eu tendance à oublier), du parti communiste Chinois.
Personne ne s'en plaindra.
Plus étonnant, en revanche, est
l'engouement de notre opinion publique, (toutes confondues),
pour le Dalaï Lama.
C'est oublier que cette religion dont il est le chef a
tenu d'une main de fer la population Tibétaine dans un
obscurantisme et une misère médiévaux:
Le prix Nobel de la paix, en effet,
n'a pas jugé utile de dénoncer le servage, (ce qui
a été fait par... les Chinois en 1956) et classait ses
sujets dans une stricte hiérarchie de trois catégories et neuf classes.
C'est ainsi que cet apôtre du non-matérialisme possédait une
trentaine de résidences, quelques milliers de travailleurs et une centaine "d'employés" de
maison pas
vraiment volontaires.
C'est, enfin, sans compter que sa
sainteté n'a pas contredit le vocabulaire qui
veut que, en Tibétain, le mot femme signifie... inférieur.
Souhaitons aux Tibétains, que, à l'occasion, ils puissent enfin connaître un régime... démocratique.
publié dans Spécial Dernière
Ci-dessous
vous sont proposées deux versions de la Cigale et la Fourmi, fable
de Jean de LA FONTAINE, dont une revue pour le 21ème siècle:
Version ancienne:
La fourmi
travaille dur tout l'été dans la canicule.
Elle
construit sa maison et prépare ses provisions pour
l'hiver.
La cigale pense que la
fourmi est stupide, elle rit, danse et joue tout l'été.
Une
fois l'hiver venu, la fourmi est au chaud et bien nourrie.
La
cigale grelottante de froid n'a ni nourriture ni abri.
FIN
Version actuelle:
La
fourmi travaille dur tout l'été dans la canicule.
Elle
construit sa maison et prépare ses provisions pour
l'hiver.
La cigale pense que la
fourmi est stupide, elle rit, danse et joue tout l'été.
Une
fois l'hiver venu, la fourmi est au chaud et bien nourrie.
La
cigale grelottante de froid organise une conférence de presse
et demande pourquoi la fourmi a le droit d'être au chaud et
bien nourrie tandis que les autres, moins chanceux comme elle, ont
froid et faim.
Certes, les mois d'été travaillés lui ont ouvert droit pour le reste de l'année à des indemnités Assedic, en tant qu'intermittent du spectacle.
Pour autant, ces indemnités sont notoirement insuffisantes pour vivre décemment.
La télévision
organise des émissions en direct qui montrent la cigale
grelottante de froid et qui passent des extraits vidéo de la
fourmi bien au chaud dans sa maison confortable avec une table pleine
de provisions.
Les Français
sont surpris que, dans un pays si riche, on laisse souffrir cette
pauvre cigale tandis que d'autres vivent dans l'abondance.
Les
associations pour la solidarité manifestent devant la maison
de la fourmi.
Les journalistes
organisent des interviews demandant pourquoi la fourmi est devenue
riche sur le dos de la cigale et interpellent le gouvernement pour
augmenter les impôts de la fourmi afin qu'elle paie "sa
juste part".
En réponse
aux sondages, le gouvernement rédige une loi sur l'égalité
économique et une loi (rétroactive à l'été)
d'anti-discrimination.
Les impôts
de la fourmi sont augmentés et la fourmi reçoit aussi
une amende pour ne pas avoir embauché la cigale comme
aide.
La
fourmi quitte la France pour s'installer en Grande Bretagne.
La maison de la fourmi est
préemptée par les autorités pour y installer la cigale.
La télévision
fait un reportage sur la cigale maintenant engraissée. Elle
est en train de finir les dernières provisions de la fourmi
bien que le printemps soit encore loin.
L'ancienne
maison de la fourmi, devenue logement social pour la cigale, se
détériore rapidement car cette dernière ne fait rien pour
l'entretenir.
Des reproches sont
faits au gouvernement pour le manque de moyens.
Une
commission d'enquête est mise en place, soit un budget de 10
millions d'euros.
la maison de la cigale est devenue insalubre, un incendie s'y déclare, la cigale meurt dans l'incendie.
Libération
et L'Humanité commentent l'échec du gouvernement à
redresser sérieusement le problème des inégalités
sociales.
Les ruines de la maison sont squattées
par un gang d'araignées immigrées.
Le
gouvernement se félicite de la diversité
multiculturelle de la France.
Les
araignées organisent un trafic de drogue et terrorisent la
communauté.
FIN
Le zapping réserve parfois
des surprises:
Certains clips de chansons sur la chaine télévisée MCM, spécialisée
dans la musique black-blanc-beur, sont tout simplement édifiants:
Passons sur les expressions de
haine des chanteurs encagoulés contre tout ce qui ressemble à
un uniforme, sans doute le reflet d'une misère entretenue par
les revenus dits « de substitution ».
Plus
surprenant encore l'emblème d'al quaida
plaqué sur le drapeau Français.
Reste une chanson qui fait valoir
la conversion d'un jeune banlieusard à l'islam.
L'image finale le montre en
costume traditionnel, les bras levés en direction de
gratte-ciels....
Titre de l'album: « qui peux me stopper? »
dont acte!!
Notre
fiche de paye nationale a le triste privilège d'être une des
plus compliquées de toutes celles produites dans le monde.
A
titre anecdotique, tous ceux qui ont eu la patience, (ou
l'obligation) de la détailler ont certainement été
intrigué par une ligne de prélèvement appelée
"CET".
La
CET c'est la « Contribution Exceptionnelle et
Temporaire ».
Elle
a été instituée par le gouvernement Juppé,
il y a maintenant plus de dix ans, pour... on ne sait plus.
De toutes façons peu importe, puisqu'on vous dit que c'est « exceptionnel », et « temporaire »!
Taxes, impôts, cotisations sociales, les Français sont (triste record) les champions Européens des prélèvements obligatoires.
Asséchant
nos capacités de financement, décourageant l'investissement et donc
l'emploi, faisant fuir nos talents à l'étranger au nom d'un
collectivisme qui ne veut pas dire son nom.
Car ce record en cache
un autre: subventions, allocations, «assurances» sociales sont le
corollaire, enfermant les plus démunis dans la précarité des revenus
dits « de substitution » au nom de la « solidarité », justifiant une
armée de fonctionnaires en charge de ces transferts.
Les
anglos-saxons pour qui « trop d'impôt tue l'impôt » ne connaissent pas
le génie de nos technocrates: si les Français ne le peuvent plus, nous
feront payer... leurs enfants.
2,000 milliards de dettes, de quoi
plomber trois générations qui, pour la plupart, ne savent pas ce qui
les attendent pour la simple raison qu'ils ne sont pas encore nés!
Le débat est ouvert sur Facebook, ou j'anime un groupe de discussion intitulé: "trop d'impôts tue l'impôt".