L’Union européenne aura-t-elle encore du gaz russe en hiver ? Telle est la question qui vient spontanément au terme des travaux de la mission dont Jean-Jacques GUILLET est rapporteur sur le thème des relations entre l’Union européenne et la Russie dans le domaine de l’énergie.

En effet, après une quinzaine d’auditions et de nombreuses heures d’échanges avec des interlocuteurs issus du monde de l’entreprise ou de l’administration, des diplomates ou des chercheurs, des Français, des Anglo-saxons, des Russes ou des « Bruxellois », un Commissaire européen, un ancien Premier ministre et des représentants d’« énergéticiens » européens majeurs, après des déplacements à Perm, Moscou, Saint-Pétersbourg et Bruxelles, le sujet du présent rapport d’information s’est déployé dans toute sa complexité ; il n’autorise pas de réponse simple et univoque à des crises telles que celle qui a frappé l’Europe pendant trois semaines au mois de janvier dernier.

Pour la première fois dans l’histoire trentenaire des contrats de fourniture de gaz à long terme entre les États européens et l’URSS puis la Russie, après la première alerte de janvier 2006, le différend russo-ukrainien aux ressorts multiples et parfois obscurs aboutissait à une coupure totale de la fourniture en gaz russe, atteignant des millions de foyers de nos concitoyens européens au plus froid de l’hiver et révélant les divers degrés de la dépendance énergétique de l’Union européenne, en même temps que son incapacité à bâtir, pour l’heure, une politique énergétique cohérente et efficace.

Lire le rapport